Entre le jeudi 6 juin 2019 et le vendredi 14 juin 2019, la consommation d’huitres élevées sur le banc d’Arguin a été interdite. En effet, les analyses de l’Ifremer ont revélé, le 5 juin 2019 la présence dans 100 grammes de chair d’huîtres de plus de 5.700 Escherichia coli
« Les symptômes provoqués par E. coli apparaissent entre 3 et 8 jours après l’infection », dit l’Institut Pasteur. « Il s’agit de douleurs abdominales et de diarrhées, lesquelles peuvent évoluer vers des formes sanglantes. Des vomissements et de la fièvre peuvent aussi survenir. »

crédit photo clarisse@holik
D’où viennent ces bactéries ? Des excréments humains.
En filtrant l’eau, les coquillages concentrent les micro organismes présents dans l’eau. Aussi, la présence dans les eaux de cette bactérie – commune du système digestif – potentiellement pathogène pour l’homme, peut constituer un risque sanitaire lors de la consommation de coquillages. Les Escherichia coli sont ainsi recherchés comme indicateur de contamination fécale
Selon l’Ifremer, « la contamination microbiologique du milieu littoral est liée aux apports de diverses origines, parmi lesquels les rejets anthropiques urbains et agricoles. La qualité microbiologique du milieu qui en résulte conditionne les activités littorales dont la pêche et l’élevage des coquillages. »
Et d’ou viennent ces rejets humains ? Des toilettes mais deux origines sont possibles les eaux usées des habitants du bassin et/ou des humains qui ont fréquenté en ce pont ensoleillé de l’Ascension le banc d’Arguin. Il y a 70 ans, alors qu’il n’y avait pas le tout à l’égout autour du bassin, nous aurions écrit « des toilettes qui se jettent directement dans la mer ». Aujourd’hui le tout à l’égout existe. Il fait, sous la piste cyclable du bassin, le tour du bassin, arrive à l’usine de traitement des eaux du Teich où les eaux sont traitées. Puis, partiellement assainies, rejetées au warf de la Sallie. Loin de se diluer dans l’océan, ces eaux sont ramenées vers le banc d’Arguin par les courants côtiers. Mais ce phénomène est constant sur l’année et les Escherichia coli sont neutralisées par l’usine de traitement des eaux. On peut aussi penser que le pont ensoleillé de l’Ascension a favorisé la fréquentation du banc d’Arguin et que les gens n’ont pu maîtriser leurs envies… On nous avait pourtant juré que tous les bateaux maintenant étaient équipés de collecteurs d’eau noire… Il faut croire que certains ont échappé à l’équipement… Quoi qu’il en soit, c’est une pollution, une atteinte à la santé des humains et une atteinte au lieu. Nous rappelons que le banc d’Arguin est une réserve nationale naturelle et non un parc de loisirs.
Cet évènement donne une image négative du Bassin d’Arcachon…. Nous proposons trois mesures : 1 équiper toutes les plages du bassin de toilettes sèches (et oui cela fait 5 ans que nous le demandons pour la plage boisée du Bétey!)
2 Restreindre la fréquentation du banc d’Arguin.
3 Distribuer à tous ceux qui débarquent une notice leur disant de ne pas confondre réserve nationale naturelle et toilettes !
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