Les éleveurs de volaille néo-aquitains font face pour la troisième fois en 5 ans à une crise sanitaire majeure due à la circulation d’un virus pathogène de grippe aviaire. Toutefois, les mesures préconisées restent les mêmes : l’abattage « par précaution » de tous les animaux, qu’ils soient contaminés ou sains, niant toute valeur à la vie animale en la réduisant à des chiffres, et la mise en place de mesures de bio-sécurité. Ces mesures vont fragiliser économiquement une filière agricole déjà mise à mal par les épisodes précédents. Pour mettre un terme à ces épisodes de crise aviaire et éviter ce type d’hécatombe, des solutions existent :
- Ne pas imposer des mesures de bio-sécurité uniformes et donc des investissements inadaptés aux petites exploitations qui privilégient la qualité et le bien-être animal ;
- Soutenir le changement de modèle agricole des élevages intensifs et trop spécialisés ;
- Promouvoir les races rustiques dans la réorientation : dans l’élevage, comme partout ailleurs, la biodiversité est une réponse à la maladie.
Il est urgent d’engager une réflexion de fond sur l’avenir et la résilience de la filière et non de gérer des crises au coup par coup, sans remise en question du modèle industriel et de la surproduction orientée vers la consommation de masse et l’exportation, au détriment des agriculteurs et des animaux.
Votre commentaire