Pourquoi la PAC ?
Quelques enseignements
Grâce à la Politique agricole de l’Union Européenne, près de 60 milliards d’euros sont versés à l’agriculture européenne. Cela représente 114 Euros par an par citoyen de l’Union.
La politique agricole européenne se compose de deux piliers. Le premier pilier accorde des aides forfaitaires liées à la surface des fermes, tandis que le deuxième soutient le développement rural, dont par exemple l’installation de jeunes agriculteurs et des mesures environnementales.
70 % des fonds de l’UE sont alloués à l’hectare sans exigence de grande portée. Ceux qui exploitent beaucoup de terres, reçoivent beaucoup d’argent.
Les zones rurales ne se résument pas à l’agriculture. Elles aussi sont soutenues par le budget agricole. Ces subventions sont toutefois dotées de nettement moins d’agent que le premier pilier. L’agriculture est étroitement liée à l’équilibre de notre alimentation, à la qualité de l’eau et à la protection de la biodiversité. Pourtant, une faible part des fonds de l’UE est allouée à ces enjeux.
L’UE s’est engagée sur des objectifs internationaux concernant le changement climatique et la biodiversité ainsi que le respect d’objectifs de développement durable. Sa politique agricole n’est cependant pas compatible avec ces objectifs internationaux. Sans un large éventail de réformes, l’union européenne ne les atteindra pas.
Le bien-être animal est très important pour les citoyens de l’UE. Néanmoins, les fonds de la politique agricole de l’UE ne sont guère utilisés pour améliorer l’élevage dans ce sens.
Dans l’Union Européenne, entre 2003 et 2013, plus d’un quart de toutes les fermes ont mis la clé sous la porte. Leurs surfaces ont été acquises par d’autres. Aujourd’hui, environ 3 % de toutes les exploitations gèrent plus de la moitié des terres cultivées.
La France est le pays membre de l’UE qui bénéficie le plus du budget de la PAC : environ 9 milliards
La politique agricole européenne contribue à la lutte contre l’érosion politique de l’Union européenne. Elle est particulièrement importante dans les régions rurales, où l’insatisfaction envers l’union européenne est de taille.
Pour que la politique agricole commune soit acceptée socialement, elle doit favoriser les petites et moyennes fermes, soutenir le dynamisme des zones rurales et favoriser l’environnement, le climat, la biodiversité et le bien-être animal.
Pour en savoir plus : https://pouruneautrepac.eu/lexamen-de-la-pac-2015-2020/
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