
Le nouveau projet d’extension du port de plaisance du Bétey à Andernos-les-bains 33 a donné lieu à une « Demande d’examen cas par cas préalable à la réalisation éventuelle d’une évaluation environnementale » (art 122-3 du code de l’environnement) en date du 19 juillet 2019 établie par le syndicat mixte des ports du bassin d’arcachon SMPBA. Cette demande se révèle à notre examen être incomplète, sous évalue les risques accidentels et les impacts environnementaux qui s’en suivraient pendant les phases de travaux ainsi que pendant les phases de fonctionnement. L’arrêté préfectoral du 23 août 2019 qui s’appuie sur les éléments déclaratifs du pétitionnaire stipule dans son article 1 que le projet d’aménagement du port du Bétey n’est pas soumis à la réalisation d’une étude d’impact. Or certains des considérants ne sont pas respectés. Ils ne correspondent pas à la réalité. sont erronés ou manquants.
Nous attirons votre attention sur :
1° l’oubli de la présence d’un ruisseau Le Bétey, maillon de la trame verte et bleue. Il ne figure ni dans le formulaire, ni dans les plans. C’est pourtant dans son estuaire que s’abrite le port. le respect de la continuité écologique du ruisseau n’est pas évoqué. En juin 2023, il semblerait que le SIBA traite le problème mais rien n’est sur.
2° La rénovation nécessite un agrandissement de près de 18 % de la surface du port soit 1275 m² pris pour le port alors que l’ensemble port + plage boisée représente un espace communautaire d’un peu moins de 3 hectares. Il faut rajouter l’espace pris par les parkings … N’aurait-on pas pu faire un scénario moins gourmand en surface ?
Or, d’après l’étude Valeen, DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE Projet de sécurisation et de modernisation du Port du Bétey Andernos-les-Bains (33)
– le domaine maritime présente des milieux (plage, vasières et bancs de sables, chenal) qui se rapportent à un habitat d’intérêt communautaire : replat boueux ou sableux exondés à marée basse.
La faune benthique occupant ces milieux est relativement pauvre et sans intérêt patrimonial. En revanche, de nombreuses espèces exploitent de façon intermittente ces espaces pour des raisons trophiques notamment les juvéniles de poissons et des oiseaux (laridés, limicoles et ardéidés). Ces milieux assurent ainsi un rôle fonctionnel d’alimentation pour ces espèces. Néanmoins, l’intérêt de cesmilieux est réduit par la proximité de la plage et la fréquentation touristique associée aux activités nautiques (baignade, plaisance, zones de mouillages, etc.). Le potentiel écologique de ces milieux est plus élevé en s’éloignant de la cote et dans les zones d’herbiers de zostères
3° Modification du trait de cote en agrandissant le mole vers le large de 15 mètres. Cela implique également une surface qui sera prise sur l’estran et pas seulement sur le chenal. (1000M 2 d’après les plans du mole)
4° Les parkings, les toilettes, la capitainerie sont absents des plans. Le formulaire nous indique que les parkings de la rive gauche seront déportés sur la partie enherbée de la plage.
On ne sait pas non plus où seront situés les réverbères. Or, cette zone est actuellement une zone de jeu pour les enfants, de pique-nique pour les familles de déploiement du matériel des kite-surfeurs et surtout une zone de gagnage pour les passereaux et les oiseaux de mer quand il n’y a plus d’humains. Elle est également fréquentée par les rapaces nocturnes, par les chauve-souris à l’aube et au crépuscule.
5° Les travaux devaient se dérouler en 2 phases en commençant par le quai correspondant la rive droite du Bétey. Ils vont se dérouler en 3 phases en commençant par le quai correspondant à la rive gauche du Bétey.
6° Des cuves de carburant datant du temps où il y avait un poste d’essence sont encore présentes sur site. Comment seront-elles déterrées puis évacuées ? C’est prévu dans le lot 1 mais on ne sait pas comment
7° la présence des écoles maternelles et primaires ne doit elle pas induire des précautions supplémentaires au regard du dérangement sonore lors de la « plantation » des palplanches (marteau)? Pourquoi ne pas faire les travaux pendant les vacances d’été ?
8° un article de Sud Ouest de février 2022 relatant la Journée des Zones Humides à Andernos

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