On espérait des modifications qui auraient permis de lutter contre le changement climatique et d’éviter les errements de l’hiver dernier. Or, il n’en est rien.
La municipalité actuelle a hérité du saccage méthodique des écoulement naturels des eaux pluviales et de la nappe phréatique; c’est donc à elle, maintenant de surseoir à de nouvelles constructions tant que ces écoulements ne sont pas rétablis.

De fait, ce qui a été fait depuis les dernières élections municipales (bâtiment des services techniques sur le lit d’un bras du ruisseau du Bétey, agrandissement de la maison de la police municipale au détriment du seul arbre du jardin de la mairie (malgré les protestations des habitants), coupe des pins octantenaires pour le marché provisoire (malgré la manifestation sur site des habitants), permission et réalisation de parkings souterrains se révélant inutilisables, va à l’encontre de la lutte contre le dérèglement climatique… Où sont les ilôts de fraicheur, le maintien des trames vertes et bleues (entretien des fossés et crastes qui permettraient de meilleurs échanges entre la nappe phréatique et la surface)..

Les modifications récentes du PLU tournent le dos à cette préoccupation et portent exclusivement sur des prévisions de constructions en zone où la submersion marine est plus que probable. – possibilités d’extension à l’horizontale des habitations existant en zone de submersion marine : la porte ouverte à de nouvelles constructions…. Certains esprits se demandent si ces modifications ne sont pas faites pour satisfaire des promoteurs mais ce sont de mauvais esprits-. Rien sur les nouvelles conditions climatiques, rien en concordance avec les engagements du Scott en voie d’application.
Cette enquête ne tient pas compte de la réalité des faits : il y a eu tout au long de l ‘hiver des submersions marines, des inondations, des déversements d’eaux usées pour ne pas dire de contenus des toilettes dans le bassin.  Les déversements d’eaux usées ont perturbé  la qualité des eaux conchylicoles et par là la santé des citoyens. Des plaintes ont été déposées.
Le jugement du tribunal administratif a été connu dès avril 2024. La municipalité aurait pu suspendre la réalisation de l’enquête et intégrer les conséquences de ce jugement; le dérèglement climatique fait que les villes doivent s’adapter à des températures extrêmes.  Ces modifications auraient pu être l’occasion pour la ville d’Andernos-les-bains de s’adapter effectivement au dérèglement climatique en instaurant des zones de fraîcheur à l’intérieur de la ville, en gardant les anciens campings comme campings, en  préemptant des bâtiments en déshérence pour les transformer en jardin public  ou en logements pour les travailleurs temporaires (pourquoi pas une auberge de jeunesse ?), en s’assurant que des trames vertes et bleues existent bien même dans les jardins des particuliers, de reclasser la ripisylve du Bétey et les plages boisées classées en EBC ou mieux en sites classés (ils l’étaient jusqu’en 2007),  que des trames noires (sans électricité nocturne) peuvent être créées, que des moments de silence peuvent exister (même pendant la période estivale). Cela aurait pu être l’occasion de développer les zones humides, de réhabiliter les crastes et ruisseaux existants au siècle dernier pour éviter les problèmes d’eau que nous avons eu cet hiver de permettre à chaque citoyen de participer au bon entretien de ce réseau. Cela aurait pu être l’occasion de développer les transports en commun « intra-muros ».
L’érosion de la biodiversité est telle qu’on ne peut confier la restauration de la nature aux seuls  parcs nationaux ou régionaux. Chaque citoyen est concerné et doit autour de lui permettre une reconquête de cette biodiversité. Les municipalités doivent leur donner les moyens de le faire, en limitant l’emprise de l’urbanisation.

Enfin, nous ajoutons que depuis trois ans, la municipalité ne répond à aucune de nos lettres, suggestion, demande de rendez-vous… D’autres citoyens, d’autres associations sont dans le même cas que nous… A suivre

débordements des égouts à Andernos-les-bains, janvier 2024