Précédant les travaux de mise en sécurité extension du port du Bétey à Andernos les bains, les fouilles archéologiques se dérouleront cette semaine du 2 au 6 octobre 2 023.

Des travaux de sondages archéologiques vont être réalisés sous l’égide du CNRS et du ministère de la Culture, du 2 au 6 octobre, sur l’estran, le long du chenal d’accès au Port de plaisance du Bétey. Ils ont pour objectif d’approfondir les connaissances sur cette zone, déjà référencée pour son intérêt archéologique. En effet, Aurélien de Sarrau au début du XXème siècle y avait trouvé nombre de pointes de flêches . Le Bétey donna son nom à une taille particulière des silex les triangles et segments du Bétey.

Il faut savoir que le site est un lieu préhistorique de première importance, habité depuis au moins 10 000 ans. Des populations y ont occupé une vaste zone située autour du chenal et du port le long du ruisseau du Bétey qui se jettait alors dans la Leyre, le bassin d’Arcachon n’existant pas. Christine Lima du DRASSM service d’archéologie sous-marine en 2015 raconte dans Le Bétey, plage boisé, histoire d’un lieu exceptionnel sur le bassin d’Arcachon les résultats de deux jours de fouille effectuées en 2015 sur le chenal du Bétey. « pendant deux jours, avec un engin doté d’un godet, nous avons procédé à 39 sondages de 2 m sur 3 et d’1,50 m de profondeur le long du chenal. Deux sondages, sur la rive gauche [du chenal], distant de 70 mètres l’un de l’autre, se sont révélés être positifs avec la découverte d’une couche végétale tourbeuse et du mobilier (grattoir, perçoir, percuteur, tessons de céramiques et charbon de bois) retrouvés en place. Ces quelques vestiges attestent la présence d’un sol de circulation (peut-être un bord de site d’occupation) mais pas d’un site d’occupation proprement dit.

Les informations archéologiques recueillies sur le site du chenal, mises en confrontation avec les écrits des érudits locaux, notamment la thèse de Jean Ferrier en 1941, confortent l’hypothèse de la localisation du site dit « du Bétey » mais la localisation précise reste encore de l’ordre de l’hypothèse. Les résultats de cette opération auront tout de même permis de circonscrire une zone plus restreinte pour des recherches ultérieures telles que les sondages avec un matériel plus adapté que celui que nous avons utilisé, des carottages voire une étude paléo-environnementale.

En 2023

Coupes stratigraphiques

Dans un premier temps, il s’agit donc cette semaine de rechercher les structures du Néolithique ancien, puis de tester l’état du site au niveau de la densité et de l’état de conservation des structures archéologiques et enfin de caractériser l’insertion de l’humain dans son milieu naturel. Le sous-sol sera sondé le long du chenal du Bétey au moyen d’une pelle mécanique, qLa zone La campagne effectuée cette année a globalement pour objectif de repérer et de caractériser les vestiges s’il y en a, et de cartographier le sous-sol des surfaces et produit des coupes stratigraphiques.

et ensuite ? Les bulldozers arriveront qui modifieront l’estran…. creuseront le possible site archéologique terrestre…. Le site maritime sera-t-il impacté ? Quelque soient les résultats, il est inadmissible que ce site ne soit pas signalé comme l’est le site gallo-romain de Saint-Eloi et que la mémoire de notre passé tombe peu à peu dans l’oubli.