Les résultats des analyses effectuées cette semaine par le réseau de surveillance de l’IFREMER ont révélé une contamination des moules en provenance du banc d’Arguin, par des toxines lipophiles pouvant entraîner un risque sanitaire (désordres gastriques).
En conséquence, et après concertation avec les représentants des organisations professionnelles des pêches et de la conchyliculture, le préfet de la Gironde a décidé d’interdire les activités de pêche et de commercialisation destinée à la consommation humaine, de moules en provenance du banc d’Arguin.
Cette mesure prend à compter de la fin mai et sera levée dès lors que les analyses établiront la bonne qualité sanitaire des moules dans cette zone.
D’où viennent ces toxines lipophiles ? Du phytoplancton
Certaines espèces de phytoplancton produisent des toxines. Si l’enrichissement de l’eau en nutriments est favorable au développement de ces microalgues, les toxines peuvent engendrer la mort de certains poissons. Les mollusques (huîtres, moules) qui se nourrissent de phytoplancton, accumulent ces toxines. Elles peuvent alors être transmises aux humains qui les consomment.
Dans certains cas, les blooms d’algues sont responsables de l’apparition sur les plages d’une grande quantité de mousse. Dans le Nord de la France par exemple, le flagellé Phaeocystis prolifère au printemps. Cet organisme est entouré d’un mucus gélatineux composé de protéines. Lorsqu’il meure, les protéines libérées sont fouettées par la mer, et provoquent l’apparition de mousses.
Il faut s’attaquer à la source de l’excès de nutriments. Il faut donc réduire les sources de phosphore et d’azote (les nitrates).
sources : Ifremer de Boulogne sur mer et
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