Les huîtres et les eaux usées en 2024

La récente interdiction de commercialiser les huîtres du Bassin d’Arcachon à 4 jours du réveillon de la Saint-Syvestre a frappé les esprits. Un « virus » serait responsable des gastro-entérites qui ont frappé à Noël ceux qui ont consommé des huîtres du bassin d’Arcachon…Il pleuvrait trop.
Or, ce n’est pas une crise ostréicole; ce n’est pas non plus du à la météo. Cette contamination est due à. un déversement des eaux noires directement dans les eaux marines et ceci à cause de l’urbanisation effrénée du Bassin d’Arcachon.

Allons dans le détail : le bassin d’Arcachon était, il y a 150 ans, un marécage… la nappe phréatique affleure le sol l’hiver et l’été, descent à moins 1, 50 mètres. La plantation de pins maritimes l’a en partie draînée. Mais les premiers occupants avaient soin de construire tout autour des habitations un réseau de fossés (ou de crastes pour employer une terminologie locale). Ces derniers sont des lieux d’échange avec la nappe phréatique l’eau peut s’infiltrer mais l’eau peut aussi ressortir et s’écouler par là…. Or, en urbanisant à outrance, en bouchant ces fossés, les remplaçant par des buses ou des tuyaux on a supprimé ces échanges…. on a supprimé les grandes prairies qui servaient à absorber cette eau de pluie. De fait c’est tout l’écosystème du bassin qui est touché.

On a construit un magnifique réseau de collecte des eaux usées qui fait le tour du bassin. Ce réseau, pour fonctionner doit être ventilé : des regards existent mais dès qu’il y a plus de 3 cm d’eau sur la chaussée l’eau passe par là et va rejoindre le flot des eaux usées et engorge ce dernier …. Le réseau déborde dans le milieu naturel ( Exemples Bassin de Titoune où depuis un mois on constate un déversement des eaux usées directement dan s la forêt. ou « inondation du bois situé près du ruisseau du Bétey le long du Vieux cimetière à Andernos les bains qui s’est déversé dans le ruisseau dans la semaine du 20 décembre) ; de plus on infiltre l’eau à la parcelle… Comment celle ci peut elle rejoindre la nappe phréatique alors que cette dernière affleure ?
Aujourd’hui ce sont les ostréiculteurs et à moindre degré les consommateurs qui font les frais de cette absence de prise en compte d’une gestion correcte des eaux pluviales. Il y a pourtant des institutions locales qui sont compétentes pour traiter le sujet.

Nous demandons un gel des permis de construire permettant la mise en place de la gestion des eaux pluviales, une limitation du tourisme de masse…. Nous ne voulons pas que sur le bassin l’ostréiculture et la pêche, l’observation de la faune sauvage soient remplacés par la plaisance et le sur-tourisme.
Et
bonne année

association « Le Bétey, plage boisée à sauvegarder »

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