Le projet d’extension du port de plaisance, voulu par la municipalité en un temps où l’on ne se souciait ni de développement durable, ni d’écologie menace d’amputer d’un tiers d’une des dernières plages boisées du bassin, maillon essentiel d’un corridor écologique, rare lieu accessible à tous d’échanges sociaux et récréatifs .
Un projet flou, condamnant de toute manière les derniers vieux arbres du littoral :
Le projet tel qu’il a été communiqué par la mairie le 12 novmebre 2009 ampute de plus d’un quart la plage boisée du Betey soit environ 0,8 ha. Il supprime plus de 70 arbres (pins, chênes et quelques tamaris) pour 150 places au port en plus réservées prioritairement à des bateaux de plus de 12 m de long
Il supprime 14 chênes centenaires le long de l’embouchure, canalisée du ruisseau Le Betey.
Cette extension va-t-elle résoudre le problème des corps-morts apparaissant spontanément à la fin du mois de juin et s’installant sans autorisation ? Non car le nombre de demandes de places au port est beaucoup plus grand que le nombre de places envisagé. 150places au port au plus pour plus de 1000 demandes : 150 satisfaits pour plus de 850 insatisfaits et un temps d’attente de 25 ans au lieu de 30 ans.
Ce projet fait disparaître un rempart contre les tempêtes, un maillon de la trame verte encore existante, la perte d’une halte de repos pour les petits passereaux migrateurs et la perte d’un habitat pour la microfaune ; il est contraire à la loi sur le littoral et au projet Natura 2000.
Au niveau social, cette extension fait disparaître une grande plage familiale, exempte de dangers, supprime l’aire de récréation des enfants de l’école maternelle et élémentaire donnant sur le port actuel. Les boulistes, Cap 33, une école de voile et autres associations sportives n’auraient plus de terrain de sport et de rencontres.
Le port actuel a besoin d’être mis aux normes européennes tant en matière de sécurité que de préservation de l’environnement. Mais pourquoi attendre pour l’équiper d’un récupérateur d’eaux noires, de pontons flottants ? Pourquoi ne pas mettre en place dès aujourd’hui une gestion rigoureuse des places une juste répartition des places entre le port ostréicole et le port de plaisance et une plus grande transparence quant à l’attribution de ces places ?
Au niveau budgétaire, les études ont déjà coûté plus de 320 000 euros aux contribuables andernosiens.
Le Betey, plage boisée à sauvegarder est une association de citoyens et de riverains de la plage boisée du Betey, alarmés par les projets de destruction du site. Des scientifiques, des ingénieurs en font partie. Elle s’oppose à la destruction des sites naturels existants et demande à ce que soient étudiés des projets alternatifs tels que la mutualisation de la gestion des emplacements dans les ports à l’échelle du bassin, les ports à sec, la location de bateaux à moteur, le développement d’autres pratiques sportives de manière à ce que ce lieu puisse permettre à tous de concilier la plaisance avec d’autres activités, que, comme le recommande Jean-Louis Borloo, l’intérêt général prime sur l’intérêt privé et que nous respections l’héritage des espaces naturels que nous devons à nos enfants et la mixité sociale inscrite dans le SMVM.
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