Défendez vos idées en participant à la consultation publique. Quel avenir pour la mer et le littoral ? Pour la Stratégie Nationale pour la Mer et le Littoral, une consultation publique est proposée du 26 janvier au 25 mars
Deux types d’enjeux sont mis en avant: les enjeux socio-économiques et les enjeux environnementaux. Comment choisir quand il faudra extraire des granulats, exploiter de nouvelles ressources halieutiques ou installer des éoliennes ? Aura-t-on la sagesse de préserver l’environnement pour les générations futures ?
ou si vous ne savez pas, soutenez FNE France Nature Environnement ( 5 propositions) Jusqu’au 25 mars 2018, #DefendsTaMer
1 consolider la loi Littoral et prévenir les risques littoraux
Un communiqué de FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT – 21 Février 2018 – 10h01
Sur le littoral de Nouvelle Aquitaine, les crues fluviales s’ajoutent aux phénomènes d’érosion et de submersion marine. Malgré ces risques, l’urbanisation s’intensifie sur la côte. Face à cette double pression, il s’avère capital de préserver le littoral, protéger les populations et de repenser intelligemment l’aménagement du territoire. La loi Littoral est le seul outil qui permet de résister à la fois aux assauts de l’érosion et des submersions marines et à ceux de l’urbanisation. La France doit veiller à sa bonne application mais aussi réfléchir avec les acteurs locaux à des propositions ambitieuses qui consolident cette loi. L’information et la sensibilisation des élus et citoyens ont jusqu’ici été relativement oubliées dans les différents outils de gestion des risques littoraux.
Propositions :
-Mettre en place un contrôle de légalité rigoureux des préfets sur la bonne application de la loi Littoral
-Mener une campagne à l’échelle de la façade pour sensibiliser élus et citoyens
2 Offrir un cap, du dialogue et des garde-fous écologiques au développement de l’éolien en mer
FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT – 21 Février 2018 – 10h04
Si la transition énergétique est une nécessité qui ne peut se passer du développement des énergies marines renouvelables, il est indispensable de porter une stratégie nationale visible et cohérente sur le sujet. La prise en compte très variable de la biodiversité liée au déficit de connaissance sur le fonctionnement des écosystèmes marins et le manque de concertation font peser une insécurité juridique de nature à allonger les délais de mise en œuvre des projets. Pour permettre à l’éolien en mer de se développer de façon responsable sur la façade Sud Atlantique, il est indispensable d’apporter à ce développement cohérence, dialogue et prise en compte des enjeux écologiques en s’appuyant sur une instance de concertation.
Proposition : Mettre en place une structure de dialogue à l’échelle de la façade maritime sur l’éolien en mer, permettant de définir les stratégies d’accompagnement des appels d’offres et projets, et associant les acteurs locaux, dont les associations environnementa
3 – Améliorer la qualité des eaux littorales de la façade Sud Atlantique
Enjeu fort : outre le risque sanitaire, une mauvaise qualité de ces eaux porte préjudice au milieu marin et à l’économie bleue, en particulier l’aquaculture et la pêche. Les milieux aquatiques littoraux disposent d’une biodiversité particulièrement riche, sensible aux apports des milieux terrestres et aux influences anthropiques. Les atteintes à la qualité de l’eau sont surtout d’origines terrestres. Ainsi, l’utilisation excessive d’intrants et de produits phytosanitaires pour l’agriculture ou encore les rejets d’usines et le dysfonctionnement de stations d’épuration mettent à mal la qualité du milieu.
Propositions :
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Mener avec une fréquence régulière des suivis biologiques des milieux révélateurs de la qualité des eaux ;
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Mettre en place une politique de réduction des polluants qui arrivent à la mer en suivant le principe pollueur/payeur.
4 – Mieux préserver les aires marines protégées de la façade Sud Atlantique
La façade Sud Atlantique dispose d’un important réseau d’aires marines protégées. Leur préservation est malheureusement affectée par le développement de nombreuses activités humaines sans une véritable prise en compte de la préservation de la biodiversité, ce qui met en danger des habitats, des espèces, des écosystèmes et leurs fonctionnalités. Un certain nombre d’indicateurs les concernant sont dans le rouge. Pourtant, la pression touristique augmente, avec un boom de l’activité de plaisance, des sports de plein air et des loisirs motorisés, et affectent les habitats littoraux, la flore et la faune associées comme les oiseaux qui voient se réduire leurs zones de halte migratoire et de reproduction sur l’estran ou encore les phoques à la période de sevrage.
Pour que le développement des activités humaines dans les aires marines protégées ne se fasse pas au détriment de la nature, il est indispensable de mettre en place une évaluation des impacts de ces activités et donner la possibilité de les réduire voir de les interdire en fonction de l’importance de leurs impacts négatifs sur le milieu marin. En parallèle, il est essentiel d’informer et de sensibiliser le public sur les effets délétères du dérangement, car celui-ci ignore souvent l’importance de la quiétude pour la faune sauvage.
Propositions :
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La mise en place d’outils et la surveillance accrue des espèces, habitats et écosystèmes marins, notamment ceux à enjeux de conservation, pour rassembler un maximum d’informations sur leur état et ainsi évaluer l’efficacité des mesures de gestion ;
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Le déploiement d’aires marines éducatives sur la façade Sud Atlantique
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Je rajoute : le partage géographique du littoral (zone pour les kite surfs et police de la mer pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de débordements, zone pour les familles et zone pour les oiseaux. Les touristes s’en vont en septembre alors qu’arrivent les oiseaux hivernants, pas les kite surfs ou les scooters des mers ;
5 – Améliorer les pratiques durables de pêche et la sélectivité des prises
En seulement quatre mois, plus de 3500 dauphins se sont échoués sur la façade Atlantique entre janvier et avril 2017 d’après le centre PELAGIS. Dans leur grande majorité, ces dauphins ont été victimes de la pêche au chalut pélagique qui se pratique à cette époque au large des côtes françaises. Depuis plus de deux décennies, le niveau des captures de ces engins de pêche inquiète à juste titre les citoyens et la communauté scientifique. Il pourrait menacer la viabilité de la population de dauphins qui hiverne dans le Golfe de Gascogne. Les facteurs de risque ont été en grande partie identifiés et des solutions existent pour diminuer le nombre de captures accidentelles de dauphins mais elles ne sont pas mises en œuvre faute de volonté et de sanctions.
Propositions :
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Renforcer les contrôles sur les bateaux de pêche avec la présence d’observateurs indépendants qui vérifient si les chalutiers respectent les règles de la politique commune de la pêche ;
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Mise en place de dispositifs de sensibilisation et de formation des pêcheurs, pour qu’ils utilisent les techniques ayant un moindre impact.
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